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Vincent da Cunha
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2- Le Voyage vers L'Île - partie 1

2- Le Voyage vers L'Île - partie 1

J'ai quitté la France le 29 octobre, le lendemain de l'annonce du reconfinement par Macron. Ce jour-là fut chaotique, car dans la même journée, il y a eu un attentat à Nice, un autre à Montfavet, à côté d'Avignon, et, alors que je devais me rendre à l'aéroport de Marseille, l'A7 était bloquée par des forains manifestant leur mécontentement. J'ai fini par arriver à l'aéroport dans les temps, fort heureusement.

Bref, j'avais un peu l'impression de quitter le navire avant qu'il ne coule. En parlant de ça, un des bateaux qui faisaient la liaison régulière entre Tristan et Le Cap, le Geosearcher, a coulé le 15 octobre dans les eaux de Gough, île de l'archipel à environ 400 km au sud-est de Tristan.

Avec tous ces malheurs, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que mon voyage n'était pas placé sous une bonne étoile. Qu'à cela ne tienne, j'étais bien décidé à le faire ce voyage !

J'ai dit au revoir à mes amis, ma famille, ma copine, non sans une certaine émotion de les quitter pendant 8 mois. J'ai préparé ma valise, ma malle, ma guitare et je suis parti.

J'ai dû faire une petite escale à Istanbul pour changer d'avion. J'ai été stupéfait de voir que l'aéroport, qui ressemble plutôt à un gigantesque centre commercial, était noir de monde à minuit heure locale, qui plus est en période de Covid... 

Et j'ai bien cru que je n'allais pas pouvoir partir le quitter, cet aéroport. Avant de rentrer dans l'avion, des employés de Turkish Airlines vérifiaient les papiers concernant notre venue en Afrique du Sud. L'homme à qui j'ai eu à faire n'était pas convaincu par les miens, et j'ai bien failli rater l'avion. J'ai fini par rentrer le dernier, juste avant le décollage, après avoir un peu harcelé les employés pour me laisser monter. Je n'ai toujours pas compris pourquoi mes papiers leur posaient problème.

Bref, après ce petit contretemps, et une dizaine d'heures d'avion, j'arrivais au Cap en Afrique du Sud. J'ai été conduit directement à l'hôtel où j'allais passer 5 jours de confinement, sans pouvoir sortir. Point positif : on m'a amené mes trois repas par jour sur un plateau, et c'était plutôt bon !

Le lendemain de mon arrivée à l'hôtel, j'ai commencé à voir une fumée épaisse se propager sur le flanc de montagne juste en face de ma fenêtre. Plus tard, alors que la fumée se densifiait, j'ai pu avoir la confirmation que c'était bien un incendie, car les flammes apparurent, jusqu'alors cachées derrière un immeuble. L'incendie dura deux jours.

Après 5 jours d'isolement, et un test PCR négatif, je pus embarquer sur l'Edinburgh le 4 novembre. C'est un bateau de pêche de 60 mètres de long qui fait la liaison régulière avec Tristan. Il transporte donc en plus des langoustes qu'il pêche, quelques passagers et les marchandises pour ravitailler l'île.

Je fis la connaissance de ma cabine, très petite, mais heureusement j'allais être tout seul.

Je ne savais pas encore que j'allais passer presque deux semaines sur ce bateau. 6 jours à quai et une semaine de voyage jusqu'à Tristan. Heureusement, j'ai pu voir la faune du port de Cape Town, constituée de goélands, mouettes, autres oiseaux, et des phoques !! Je ne m'y attendais pas mais j'en voyais tous les jours passer près du bateau.

J'ai pris quelques photos sympas :

Voilà pour la première partie de mon voyage, dans le prochain article je vous raconterai le voyage en bateau et mon arrivée tant attendue sur l'île ! A bientôt !